Et si tu avais peur de réussir ? Moi, oui et j'ai enfin compris pourquoi.
What if you were afraid of succeeding? I was, and I finally understood why.
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Est-ce qu’il t’arrive de tout mettre en œuvre pour atteindre un objectif mais d’abandonner alors que tu es sur le point de réussir ?
As-tu tendance à beaucoup procrastiner ?
Est-ce que tu te formes, beaucoup, sur plein de sujets, sans vraiment les mettre en pratique ?
Est-ce que tu te sens nulle en général alors que des gens t’admirent ?
Est-ce que les “gens” ne comprennent pas pourquoi quelqu’un comme toi, avec autant de capacités et de talents, n’a pas plus de succès, voire échoue encore et encore ?
Tu sais que tu as du talent car tu as déjà été remarquée mais dès que tu te rapproches de ton objectif, tu te détournes vers autre chose ou tu te déclares fatiguée et tu abandonnes ?
Si tu as hoché la tête en lisant plusieurs de ces propositions, tu souffres peut-être de la peur de la réussite.
Ça existe vraiment la peur de réussir ?
C’est la question que je me suis posée pendant des années. J’ai entendu parler de cette peur quand je suis devenue entrepreneure et que j’ai commencé à m’intéresser au développement personnel.
Au début, ma réaction a été celle de la plupart des personnes :
C’est vraiment une peur de riche ! Moi je n’ai pas peur de réussir : je donnerais tout pour devenir une autrice célèbre. C’est n’importe quoi. Encore un truc de gourou de développement personnel.
J’avoue : j’étais assez vénère 😉.
Je ne me reconnaissais pas dans les explications et les définitions que je trouvais. On me disait que si je n’avais pas les résultats que j’espérais c’’était à cause de mon auto-sabotage.
Auto-sabotage ? Moooooaaaa ? Impossible. Je travaillais comme une folle, je me formais sans cesse, dépensais des fortunes en coaching en tout genre. Bien sûr que je voulais réussir. Je n’attendais que ça. Si je n’y arrivais pas c’’était à cause…
❌ de la malchance
❌ d’autres meilleurs que moi
❌ de ma vie de maman
❌ de la pleine lune
Et puis, il y a quelques jours, la lecture d’un livre a tout changé.
Oui, j’ai peur de réussir !
Ce livre qui a changé ma perception (j’allais dire ma vie mais ça fait drama queen), c’est le livre de Barbara Sher qui était dans mes coups de cœur la semaine dernière, I Could Do Anything If Only I Knew What It Was.
La promesse de ce livre est de permettre à la lectrice de découvrir ce qu’elle veut vraiment et comment l’obtenir. Autant te dire que dans ma quête de découverte de moi-même, il fallait que je le lise. Et je n’ai pas été déçue. Ce livre est une pépite ! Malheureusement, il n’a pas été traduit en français à ma connaissance. Un jour, j’essaierai de te faire un résumé global.
Mais pour l’instant, je voudrais me concentrer sur le chapitre qui parle de la peur de la réussite. Comme je te le disais, ça a été une révélation. En mode, grosse claque dans ma g…. Enfin, tu vois l’image.
Voici un résumé du chapitre du livre de Barbara Sher.
Le contexte
Le sous-titre du chapitre est très révélateur ⤵️
Leaving the ones you love behind = Laisser derrière soi ceux que l'on aime.
Barbara Sher explique que très souvent, la peur de réussir est liée à des blessures de notre enfance.
Voici 2 exercices pour repérer ton auto-sabotage.
Exercice n°1 : reculer devant le succès
Objectif : faire la chronologie de ta peur de la réussite.
Note sur une feuille de papier ton âge à partir de tes 5 ans jusqu’à aujourd’hui. Pour faire simple, note tous les 5 ans seulement. Écris toutes les fois où tu te rappelles avoir évité une réussite. Si tu ne te souviens pas d’un tel événement, note un évènement important à cet âge-là (ça peut être une fierté).
Le but est de regarder ta vie avec un œil neuf, de te poser les bonnes questions. Quand tu as connu un échec, es-tu sûre d’avoir tout fait pour réussir ? As-tu osé parler ? As-tu persévéré ?
Attention ! L’idée n’est pas de déprimer ou de s’auto-flageller.
—> Abandonner n’est pas forcément le signe d’une peur de réussir : parfois, ce qui apparait comme une super opportunité aux yeux des autres ne l’est pas pour toi. Si tout le monde te dit d’accepter un job qui ne te plait pas du tout, on est d’accord que dire non est le bon choix. Par contre, si ce job te faisait vibrer et que tu as dit non, alors là, c’est la peur de réussir.
—> Tu n’es pas responsable de tout : il y a des choses hors de contrôle. Si tu rêves de jouer à Broadway et que tu n’y arrives pas, ce n’est pas forcément ta faute. Juste le fait que c’est HYPER difficile en général, pour tout le monde.
—> Ne confonds pas avec la peur de l’échec : tu penses déjà échouer ? Alors tu ne peux pas avoir peur de l’échec…puisque tu le fais déjà à tes yeux !! Tu n’as pas peur de l’échec en général, tu as peur d’échouer à quelque chose qui te tient à cœur (je prends mon exemple en tant qu’écrivaine : j’ai peur de ne jamais arriver à être une autrice reconnue).
💡Le succès te met en danger. En évitant le succès, tu évites le danger
Exercice n°2 : reconnaître la voix
Visualise ton rêve/objectif. À présent, dis tout ce qui est négatif.
Si on prend mon exemple :
“On ne peut pas vivre de sa plume. Écrivaine n’est pas un métier.”
“Un vrai métier permet de gagner beaucoup d’argent.”
Maintenant, demande-toi à qui appartient cette voix ? Car ce n’est pas la tienne. Eh non ! ça peut être celle d’un parent (souvent le cas), d’un professeur, d’un ami…
Pour trouver :
—> Reprends ta chronologie (cf exo 1) et essaie de voir à chaque échec ou abandon si quelqu’un d’autre était dans les parages à ce moment-là.
—> Demande-toi à qui cette voix te fait penser ?
Ton enfance
Voici le passage le plus important du chapitre, celui qui m’a permis de vraiment comprendre que je souffrais de la peur de la réussite et surtout POURQUOI.
Attention, ça chamboule.
On aime penser que notre enfance est loin derrière nous et qu’elle n’influence plus notre vie. Mais c’est souvent faux. Surtout dans les situations et périodes stressantes. Notre enfant intérieur (primitif) prend alors le dessus et nous transmet ses peurs.
Peurs de quoi ? Voici la liste.
👉Peur de dépasser quelqu’un que tu aimes
Un garçon qui ne veut pas faire mieux que son père. Une fille qui ne veut pas avoir un meilleur revenu que sa mère. Tout cela est très courant. L’enfant intérieur a peur de détrôner ses parents de leur piédestal.
💡De nombreuses filles ressentent encore la tragédie de la vie insatisfaite de leur mère et ont beaucoup de mal à s'autoriser à être heureuses, comme si, en étant heureuses, elles étaient déloyales envers la personne qui a rendu leur réussite possible.
👉Peurs transmises par ta famille
Plusieurs de tes ancêtres ont peut-être connu des échecs et inconsciemment, tu t’interdis de réussir par loyauté.
👉 Tu étais un trophée
Ton succès ne t’appartient pas. Curieusement, si dans ton enfance, tes parents avaient tendance à répéter à quel point ils étaient fiers de toi, tu as pu interpréter ça comme une réappropriation de ta réussite. Tu te refuses la réussite pour ne pas la partager.
👉 Tu attends d’être sauvée
Tu te mets dans des situations problématiques dans l’espoir d’être sauvée. C’est le cas si, enfant, tu as eu l’impression de ne pas avoir été aidée.
👉 Tu as été victime de jalousies
Non, le monde n’est pas celui des Bisounours. Oui, certaines personnes sont mauvaises. Tu as peut-être été jalousée par des proches car tu leur faisais trop d’ombre. Tu as donc développé un mécanisme de protection qui te pousse à ne pas trop réussir pour ne pas déranger.
💡Les jaloux pensent que si quelqu'un obtient plus qu'eux, ils obtiennent moins, et tu as adhéré à cette idée : tu penses que si tu obtiens plus, c'est au détriment de quelqu'un d'autre.
👉Tu es une femme (et les femmes ne sont pas censées être ambitieuses)
La société fait des progrès mais ce stéréotype pernicieux continue d’exister dans certaines mentalités. C’est le syndrome du grand coquelicot qui dépasse tous les autres et qui leur fait de l’ombre…
👉Tes parents étaient maltraitants
Tous les parents ne sont malheureusement pas bienveillants et il est important de le dire. Que ce soit consciemment ou non, il arrive que des parents fassent du mal à leur enfant. Si tu as vécu ça, tu as peut-être développé une culpabilité.
💡Ton esprit te dit que tu dois être coupable de quelque chose, sinon tu aurais été aimée. Faire des efforts et ne jamais arriver à rien te donne la satisfaction inconsciente de faire acte de pénitence.
Est-ce que, comme moi, tu t’es reconnue dans certains de ces points ? Est-ce que cela fait écho avec ton vécu ?
Quand j’ai lu ces passages, j’ai été retournée. Je me suis reconnue plusieurs fois et j’ai compris que oui, j’avais peur de réussir.
Si tu as pris conscience que toi aussi tu souffrais de la peur de la réussite et que cela provenait de ton enfance, j’ai 2 nouvelles pour toi, une bonne et une mauvaise. Allez, je commence par la mauvaise.
❌ Les personnes qui t’ont fait du mal ne peuvent pas te guérir. Même si elles te demandent pardon aujourd’hui. Ça te fera du bien mais ça ne sera pas suffisant. Il va falloir que tu guérisses seule.
La bonne nouvelle.
✅Tu vas y arriver ! L’enfant que tu es restée mérite tout ton amour et toute ta compassion. Prends le temps de pleurer pour le mal que l’on t’a fait. Ce n’est pas un droit, c’est même un devoir. Un passage nécessaire pour aller mieux et t’autoriser à réussir.
Est-ce que tu aimerais que je développe les pistes de solution pour dépasser cette peur de la réussite dans une prochaine newsletter ?
Mes coups de cœur ❤️️
🌟Un film : CTRL sur Netflix. Un film hindi très original. Le pitch : “Nella et Joe forment le couple d'influenceurs parfait. Mais lorsqu'il la trompe, elle se tourne vers une application d'IA pour l'effacer de sa vie - jusqu'à ce qu'elle prenne le contrôle.” J’ai beaucoup aimé la façon de filmer (90% du film est vu à travers un écran) et l’histoire en général qui est plus que crédible…malheureusement. À regarder en VO pour le dépaysement.
🌟Un livre : Bienvenue à la librairie Huynam de Hwang Bo-reum aux éditions Picquier. Le pitch : Yeongju n'avait qu'une seule idée en tête. Je dois ouvrir une librairie. Dans un quartier pittoresque de Séoul, entourée de livres, Yeong-ju et ses clients trouvent refuge dans la librairie Hyunam qui devient le lieu où chacun apprend à vivre. Un roman feel-good et bienveillant sur l'acceptation de soi et sur le pouvoir de guérison des livres. Pour en savoir plus, tu peux lire mon post sur Insta.
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Moi, c’est Anne Bezon, écrivaine et coach en écriture. Ma mission avec cette newsletter est de t’inspirer et de t’encourager à écrire la vie qui te convient, sans te soucier des diktats de la société. Nous sommes bientôt 1000 ici. Merci !
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