Pourquoi la fin de la primaire de mon fils m'a fait vivre une crise existentielle
C'est LA leçon de vie que je n'avais pas du tout vu venir
“Ça y est. Mon bébé n’est plus un bébé. Il devient grand et bientôt, lui aussi s’enfermera dans sa chambre et sentira mauvais des aisselles comme tout bon ado qui se respecte (oui, je sais c’est pas sympa mais nos narines prennent cher donc on a le droit de se venger 😉).”
Voilà les émotions que je pensais ressentir à la fin de l’école primaire de Numérobis cette année.
Oui, j’ai pensé tout ça. Mais ça ne s’est pas arrêté là. Et ce que j’ai vécu a été d’une grande violence.
Avant de continuer ta lecture, si tu ne me connais pas encore, sache que moi c’est Anne, je suis écrivaine et coach en écriture et cette newsletter est celle d'une femme qui essaie de répondre à cette question si simple et pourtant tellement compliquée: comment vivre une vie libre sans me soucier des diktats de la société ? Bienvenue.
Tout va changer…
Mon fils, mon petit dernier, n’allait plus avoir autant besoin de moi. Il allait devenir comme son grand frère, un adolescent, un mini adulte autonome qui allait s’enfermer dans sa chambre pour jouer avec ses copains en ligne.
Spoiler: la rentrée en 6ème ne s’est pas faite en douceur et il a encore besoin de moi - genre, beaucoup ! Mais bon, à ce moment-là, je m’imaginais plein de choses. Merci l’anxiété et sa machine à se projeter dans l’avenir, et si possible un avenir bien angoissant.
Retour au mois de juin. C’était la fin d’une période de 10 ans, 10 ans durant lesquelles j’avais accompagné mes enfants à l’école, fait le chemin avec eux. Je les avais attendus à la sortie à 16H30, fait les devoirs. Tout ça allait changer et j’ai paniqué.
J’ai d’abord pensé que ma réaction était normale. Que c’était une épreuve à passer, que j’allais m’y habituer. Mais tout s’est emballé.
Qui suis-je ?
Cette question est devenue une obsession, coincée dans ma tête comme la chanson de Mariah Carey quand approche Noël. Je n’arrivais plus à penser à autre chose.
Qui suis-je si je ne suis plus une maman ?
Attends, je reformule. Je savais que j’allais continuer à être maman. On est maman à vie, j’en suis consciente. Mais ce n’est quand même pas pareil quand ils grandissent. Leurs besoins sont différents, leurs attentes aussi. Ils prennent leur indépendance.
Je veux être bien claire: je n’ai pas eu mes enfants pour les garder. Je veux qu’ils aient leur propre vie, même si cela veut dire loin de moi. Mais voilà, il y a une différence entre le savoir et le vivre.
Mais petit à petit, cette question est devenue:
Qui suis-je ?
❌Je ne suis plus “autant” maman
❌Je n’ai pas de vrai travail (comprendre pas un métier reconnaissable et reconnu par tout le monde)
J’ai tout remis en question, ou presque. J’ai commencé à paniquer parce que je n’avais pas de vrai métier alors j’ai refait mon CV et j’ai postulé à des emplois. J’ai commencé à prendre l’avis de tout le monde en pensant que le monde savait mieux que moi ce qui était bon pour moi. Je me suis dévalorisée.
Avec du recul, je pense que je ne suis pas passée loin de la dépression/burnout…
Mais j’ai surtout compris que j’avais traversé une crise existentielle.
C’est la crise ma brave dame !
Crise existentielle. Définitions:
La crise existentielle se définit comme le sentiment d'une perte de sens de sa propre vie.
Une crise existentielle (ou crise de la vie) se caractérise par des questionnements sur le sens profond de l'existence ; c'est un moment où tout semble perdre sens, jusqu'à l'identité même de la personne.
Jusqu’à cet instant, j’avais toujours eu une identité. Une étiquette.
👉la petite fille bonne élève, première de la classe, sérieuse et appliquée
👉la jeune femme étudiante, major de promo, agrégée d’anglais
👉la femme professeure d’anglais (case plus proprette, y a pas !)
Cet été, quand j’ai cru perdre mon identité de maman, je me suis retrouvée désemparée. Une SCF = sans case fixe.
J’ai eu l’impression de ne plus exister aux yeux de la société.
Quand les gens parlaient de leur travail et de la rentrée, je me terrais dans un coin, espérant passer à côté de la question “et toi, ça se passe bien ?”. J’ai même loupé certains événements pour ne pas avoir à affronter ça 😢.
Je me sentais démunie, inexistante. J’avais l’impression d’avoir tout loupé. Oui, oui, tu as bien entendu: j’avais l’impression d’avoir loupé ma vie.
J’ai pris du recul et j’ai compris une leçon essentielle.
Faire vs être
C’est une “leçon” que je veux te partager et qui a profondément changé ma vision de la vie. L’erreur que je faisais était la suivante ⤵️
j’étais dans le faire plutôt que dans l’être
Je n’existais que par rapport aux cases de la société. Je devais avoir un rôle bien défini et reconnaissable. Moi, Anne, en tant que personne, je ne suffisais pas. Je devais “faire”, “produire”, donner à la société quelque chose.
Et tout à coup, j’ai eu l’impression que je n’étais plus rien. Que je ne donnais plus rien.
Notre société aime les étiquettes, surtout celle du travail. Tu remarqueras à partir d’aujourd’hui: la 2ème question que l’on pose à quelqu’un qu’on rencontre, après son nom, c’est
Tu fais quoi dans la vie ?
Une simple question qui détermine beaucoup de choses :
le niveau d’étude (et donc d’intelligence ?)
le statut social
les penchants politiques ?
les points communs que l’on peut avoir
L’être est comme annihilé. Seul compte le faire.
Et encore plus chez des personnes qui comme moi, ont envie de bien faire, de correspondre à des modèles, de répondre à des codes et des injonctions. Bien sûr, tout cela est inconscient.
Je suis tellement heureuse d’avoir compris cela !
À partir d’aujourd’hui, ma quête est d’être moi, Anne, multiple, complexe, sans étiquette. Elle est loin d’être terminée mais petit à petit, je sais que je vais y parvenir.
J’ai déjà commencé à mettre en place des actions:
m’autoriser à rêver : c’est bête mais je me rends compte que je ne me suis jamais vraiment autorisée à le faire.
prendre du temps pour moi: du vrai temps de qualité (je suis partie 2 jours à Paris la semaine dernière. Un pur bonheur !) et me retrouver seule pour me reconnecter à moi-même.
noter les moments où je me sens vraiment moi-même: que ce soit seule ou entourée. Et ne plus porter de masques. Jamais. Sauf avec ma belle-mère, peut-être 🤣
Tu m’accompagnes ? 🫶
J’ai pris une décision et j’espère qu’elle te plaira 🤞. Une semaine sur 2, tu recevras cette newsletter que j’appelle “jus de cerveau”! Une newsletter dans laquelle je reviens sur mon parcours de femme qui cherche à découvrir qui elle est vraiment loin des diktats. L’autre semaine, tu pourras retrouver mes coups de cœur, ceux que je glissais à la fin. J’adoooooore partager et je me dis que sous ce format-là, je pourrai développer davantage pour te donner encore plus envie !
Tu veux me faire un cadeau en cette fin d’année ? Partage ma newsletter avec une personne de ton entourage qui en a marre des cases imposées par la société et qui veut vivre une vie libre! Je suis sûre que tu en connais plein.
Clique sur le bouton juste en dessous. Et petite ombrelle dans le cocktail, plus tu partages, plus tu as des cadeaux qui peuvent aller jusqu’à 1 heure de coaching d’écriture avec moi!!