Je ne suis pas stressée. Je suis anxieuse ! Et ça fait toute la différence.

Et 8 conseils pour apaiser ton anxiété

Je sens mon ventre qui se tend. Ma gorge qui se serre. Ma respiration se saccade. Je ne comprends pas…Pourtant, tout va bien. Je suis en train de regarder la télé avec mes garçons. Ils rient. J’ai passé une bonne journée. Pourquoi je stresse ?

Il m’aura fallu 45 ans — et un film pour enfants — pour comprendre que je ne souffrais pas de stress mais d’anxiété. Et ça a tout changé.

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Anxiété 🙅Stress

La frontière entre le stress et l'anxiété est mince. Les deux sont des réactions émotionnelles, mais le stress est généralement causé par UN élément déclencheur externe. Ce déclencheur peut être à court terme (réunion à préparer pour le boulot ou dispute avec un proche) ou à long terme (incapacité de travailler, discrimination ou maladie chronique). Le stress peut provoquer des symptômes mentaux et physiques : irritabilité, colère, fatigue, douleurs musculaires, troubles digestifs ou difficultés à dormir.

Le stress s’apparente alors à une relation de cause à effet : quelque chose se produit dans l’environnement et cela génère du stress. 

L'anxiété est plus perfide. Elle se définit par des inquiétudes persistantes et excessives qui ne disparaissent pas, même en l'absence de facteur de stress. Si je reviens sur mon contexte du départ : je suis bien tranquillement assise devant la télé avec mes enfants quand tout à coup… PAF ! Des pensées m’envahissent sans vraie raison. Je vais regarder mes garçons et m’imaginer qu’ils pourraient tomber malades. Ou bien penser au mail que j’ai envoyé à une de mes clientes en imaginant qu’elle le prenne mal… Il n’y a rien de rationnel dans tout ça car rien de réel.

Pour résumer :

• Stress = réaction à un danger ou une menace réelle

• Anxiété = anticipation d’un danger potentiel

Comprendre cela est essentiel et permet déjà de prendre du recul par rapport à ce que l’on ressent. Avoir peur d’un danger potentiel n’est pas la même chose que redouter un danger réel.

• Danger réel = on peut mettre en place une stratégie

• Danger potentiel = il n’existe que dans notre cerveau

Y a-t-il un lien entre anxiété et créativité ?

Les scientifiques commencent à peine à étudier le lien entre la créativité et les troubles anxieux. Il est difficile de trouver une réponse précise à la question de savoir pourquoi ils sont liés. Il semble que l'anxiété et la créativité impliquent toutes deux un traitement profond de la pensée.

Comme le cerveau anxieux est en perpétuel état de résolution d'un problème perçu, il doit explorer une multitude d'options et d'angles afin de comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

Alors, les personnes anxieuses ont-elles tendance à être créatives ? Il semble que ce soit le cas en effet. Cela ne veut pas dire, bien sûr, que toutes les personnes anxieuses sont créatives ou qu'elles sont plus créatives que les personnes qui ne souffrent pas d'anxiété. Mais on remarque que l'anxiété est plus répandue chez les créatifs que dans la population générale.

Donc, si tu es une personne créative et que tu souffres d'un trouble anxieux, sache que tu n’es pas la seule ! Bienvenue au club 😉

Le film Vice Versa 2 illustre d’ailleurs très bien le lien entre créativité et anxiété.

Attention ! Si tu n’as pas encore vu le film, tu peux zapper la fin du paragraphe pour ne pas te gâcher la surprise.

Anxiété (une des nouvelles émotions arrivées avec l’adolescence) utilise le centre de l’imagination du cerveau pour élaborer tous les scénarios catastrophes qui pourraient arriver à Riley, l’empêchant au passage de fermer l’œil. On voit les petits bonshommes en train de produire à la chaine tout ce qui pourrait se produire de pire le lendemain lors de l’entrainement de hockey de Riley.

Cela part d’un bon sentiment. Anxiété est persuadée de bien faire : en anticipant le pire, elle se dit que Riley sera prête à tout.

Je me suis pris cette scène en pleine tête pour 2 raisons:

1/ Lorsque j’imagine les scénarios du pire, je suis persuadée de faire la bonne chose. Je me prépare à toutes les éventualités. “Si je m’attends au pire, je ne pourrai pas être déçue”. Mais en faisant ça, je passe à côté du présent et je n’imagine pas de scénarios positifs.

“Et si je tombe ? / Oh mais ma chérie, et si tu volais ?” de Erin Hanson

2/ L’anxiété n’est que ça : des projections, des choses que j’imagine. Et donc si j’imagine le pire, je suis aussi en mesure d’imaginer le meilleur.

D’ailleurs, dans Vice Versa 2, le personnage de Joie reprend le contrôle de la situation en dessinant (littéralement) de nouveaux scénarios, positifs cette fois, ce qui permet de calmer Riley qui parvient enfin à s’endormir… au moins pour quelque temps 😉

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Faut-il tuer son anxiété ?

Quand on est pris dans une boucle infernale de pensées anxieuses, on pourrait avoir tendance à vouloir faire taire notre anxiété à tout jamais. Mais ce serait une erreur.

D’abord parce qu’il faut arrêter de ranger les émotions en positives et négatives. Toutes ont leur rôle à jouer. La peur, par exemple, n’est pas une émotion négative en soi. Demande à Sapiens si elle ne l’a pas aidé à survivre quand les mammouths étaient dans le coin !

Pour l’anxiété, c’est la même chose.

Les anxieux sont comme les canaris que l’on mettait dans les mines pour détecter, avant les humains, les émanations de gaz inodores mais mortels. Les anxieux imaginent tous les scénarios catastrophes, ce qui fait que lorsque quelque chose de négatif arrive, ils sont très souvent prêts à toute éventualité. Si tu es anxieuse, fais ce test : essaie de trouver un moment difficile de ta vie que tu n’as pas su surmonter ? Alors ? Si tu es comme moi, je suis sûre que tu n’as rien trouvé ou presque. Pourquoi ? Parce que nous avons tout anticipé dans notre esprit ! Oui, c’est éprouvant mais au fond, ce n’est pas inutile.

Deuxième argument.

Comment pourrait-on tuer notre anxiété ? Si on demande à la communauté médicale, elle nous répondra : médicaments et en premier, antidépresseurs. Mais c’est une erreur selon moi.

***Attention, ces propos n’engagent que moi et je ne suis pas médecin***

J’ai pris des antidépresseurs pendant 3 ou 4 ans. Je ne le regrette pas du tout. À l’époque, j’en ai eu besoin pour faire face à une situation difficile et pour faire le travail sur moi-même nécessaire. Puis est venu le temps de les arrêter. Depuis, j’ai traversé des périodes douloureuses et stressantes. Certaines personnes me conseillaient de reprendre des antidépresseurs. Mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas la solution.

La chose que j’ai détestée quand je prenais des antidépresseurs était que je n’étais plus vraiment moi-même. Certes, j’étais toujours d’humeur égale mais justement, ce n’était pas moi !! Un être humain ne peut pas être tout le temps à peu près bien. Il a des hauts et des bas. Étant hypersensible, mes hauts peuvent être très haut et mes bas, très bas. Pas toujours facile à gérer mais c’est moi, celle que je suis réellement. Je n’ai pas envie de gommer toutes mes aspérités.

—> L’anxiété fait partie de nous. Il faut l’accepter, la dompter mais ne pas la faire taire complètement.

Mes 8 conseils pour l’apaiser

Pour faire de ton anxiété une copine de route pas trop reloue, voici mes conseils testés et approuvés :

1/ Trouve une activité qui t’ancre dans le présent : pour moi, faire des puzzles ou des sudokus me permet de débrancher le cerveau en me concentrant sur une tâche à la fois.

2/ Fais de la méditation : je suis nulle en méditation. Me poser sur un tapis et faire des “ohm”, c’est vraiment pas mon truc. Mais quand je sens que je perds pied, je me concentre sur ma respiration. Je sens la vague qu’elle fait dans mon corps. Et apparemment, c’est déjà de la méditation !

3/ Reprends le contrôle de ton imagination : comme dans le film, tu as le pouvoir d’inventer des scénarios positifs. Fais-le régulièrement pour en faire une habitude.

4/ Relativise : rappelle-toi tous ces moments où tu t’es imaginé le pire et où tu as géré comme la big boss que tu es. Si besoin, fais une liste pour t’y référer dès que tu en as besoin.

5/ Ne reste pas seule : le risque de trop laisser ton anxiété prendre le dessus est que ça se finisse en crise d’angoisse. Les pensées anxieuses sont souvent des spirales sans fin. En parler à quelqu’un, ou encore mieux, parler d’autre chose, permet de casser cette spirale. Lorsque je suis anxieuse, je n’ai envie de voir personne mais je me force car je sais que ça me fait toujours du bien.

6/ Cherche à comprendre : discute avec ton anxiété. Dis-lui : “ok, tu me dis que ça pourrait se passer comme ça, mais pourquoi ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Qu’est-ce qui te prouve qu’il y a une chance que ça se produise ?”. Tu verras que, très souvent, il n’y aura pas de réponse.

7/ Prends soin de ton hygiène de vie : fais attention à ton alimentation. Je suis de plus en plus convaincue que notre alimentation joue un rôle très important sur notre alimentation (surtout le sucre). Bouge, va marcher (ne serait-ce que 5 minutes) dès que tu sens que tu commences à ruminer. Fais un sport que tu aimes et qui te défoule.

8/ Imagine le scénario du pire : quoi ?? Je te donne des conseils pour apaiser ton anxiété et là, je te dis d’imaginer le pire ! Oui, tu as bien lu. Mais attention, on ne va pas le faire n’importe comment. C’est un exercice de Tim Ferris. Prends une feuille. Écris le pire qui puisse t’arriver dans une situation précise. Puis fais 2 colonnes. La première dans laquelle tu vas mettre ce que tu peux faire pour empêcher ce scénario d’arriver et la deuxième pour noter ce que tu pourras faire si toutefois le pire devait arriver. C’est un exercice très puissant qui te permet de relativiser et de te rendre compte de toutes tes ressources pour faire face aux difficultés.

Alors stressée ou anxieuse ? Dis moi tout.

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Dans le cerveau d’une écrivaine 🧠+✒️

Je n’avais pas prévu d’écrire ça ou quand la magie de l’écriture opère !

J’avais prévu d’écrire une histoire assez différente pour mon roman numéro 3 mais mes personnages en ont décidé autrement ! Je sais que ça peut paraître totalement fou de dire ça. Tu te dis que c’est moi, l’écrivaine, qui fais faire ce que je veux à mes personnages ? Eh bien, pas tout à fait. Parfois, on construit des personnages et ils nous entraînent sur d’autres chemins. C’est un moment un peu bizarre à vivre mais aussi tellement excitant !

Ok, ce n’est pas totalement de la magie. Plutôt de la psychologie. Au fur et à mesure qu’un personnage prend vie, tu comprends quelles décisions il prendrait dans la vraie vie, quelles phrases il pourrait dire. Tu lui construis une vraie personnalité et tu te sers de ton expérience de l’humain pour être cohérente. Pour moi, c’est essentiel : que mes personnages soient le plus réaliste possible.

C’est d’ailleurs quelque chose que je ne supporte pas (dans les livres ou au cinéma) : quand je ne crois pas aux personnages, que ça ne sonne pas juste, quand ce sont des stéréotypes. Je fais très attention à ça. Je croise les doigts pour y parvenir encore une fois 🤞🤞🤞

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Mes coups de cœur ❤️️

🌟Un livre : Joli Monstre, Un voyage fascinant à travers l’anxiété de Sarah Wilson. Ce livre parle de l’anxiété et l’autrice nous livre ses pensées, ses recherches et ses conseils pour mieux vivre. Passionnant !

🌟Un film : Il était temps (About Time) sur Netflix. Vieille comédie romantique de 2013, ce film britannique est un petit bijou. Le pitch : Lorsqu'il atteint sa majorité, Tim apprend par son père que les hommes de la famille ont tous le pouvoir de remonter le temps. Cependant ce pouvoir a des limites : seule sa propre existence peut être modifiée, ainsi que par répercussion celle de ses proches ; mais en aucun cas le cours de l'Histoire ne peut changer. Au départ incrédule, Tim décide d'utiliser ce don pour séduire la belle et fragile Mary, qu'il finit par épouser après bien des essais. à voir ou à revoir

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