Une histoire de ballon, de film d'horreur et de trahison 🎈
Et un exercice incroyable qui peut changer ta vie
Imagine que tu te tiens dans la pièce d’une maison. Pas très grande. Tiens, on va dire une salle de bains.
Tu visualises ?
Ok. Alors à présent, imagine un gros ballon de baudruche posé au sol, à côté de toi. Il se met à gonfler, gonfler. Il est de plus en plus gros. Ah oui, j’ai oublié de te dire que tu ne peux pas ouvrir la porte.
Le ballon continue de gonfler. Au début, ça ne te gêne pas trop. Tu peux continuer de bouger. Mais, il prend de plus en plus de place.
Jusqu’à devenir énorme.
Tu te retrouves coincée contre le mur avec le ballon qui te compresse.
Comment te sens-tu ?
Étouffée ? Oppressée ?
Voilà ce que j’ai ressenti pendant plus d’un an.
Je t’explique.
Hello, moi c’est Anne. Je suis écrivaine et coach en écriture de livres. Cette newsletter, c’est celle d’une femme qui s’est toujours sentie un peu différente et qui tente de répondre à la question : ça veut dire quoi être vraiment soi-même ? Mon but est de t’encourager à te poser les bonnes questions et que l’on avance ensemble. Prête ?
Trahison et injustice
Quand j’ai décidé d’écrire mon premier roman, J’aimerais être comme vous, je n’attendais rien ou presque. Oui, bien sûr, j’avais l’espoir que des gens le lisent mais je ne pensais pas que c’était possible. J’ai décidé d’envoyer mon manuscrit à des maisons d’édition et lorsque l’une d’entre elles a dit oui, j’ai continué à être très méfiante au début et puis, j’ai décidé de faire confiance.
Confiance qui a été trahie, en tout cas à mes yeux.
Mon éditrice m’a baladée pendant 2 ans. Oui, il y a eu le COVID mais pas que. Il y a aussi eu des fausses promesses, de la poudre jetée aux yeux, des mensonges…
Ce qui m’a fait le plus mal n’est pas que mon roman n’ait pas vraiment marché. Je n’y connaissais rien à l’époque et faisais confiance aveugle à mon éditrice — note : ne jamais faire une confiance aveugle à une maison d’édition, quelle qu’elle soit !
Ce qui m’a profondément blessée, c’est ça ⤵️
je ne m’attendais à rien ou presque —> on m’a promis monts et merveilles —> je n’ai rien eu.
Plus dure sera la chute…surtout quand on a été placée tout en haut sans le vouloir !
Comment mon ballon a gonflé…
On me dit souvent
“c’est génial, tu oses ! Tu agis !”
C’est vrai.
Après cet échec, j’ai pris la décision de continuer malgré tout et de rédiger et d’auto-publier mon deuxième roman, Le club des parents (presque) au bout du rouleau. J’ai réussi à aller au bout du projet et j’en ai même vendu 3000. Ce qui est très bien pour de l’auto-édition.
J’ai même commencé à rédiger mon roman numéro 3 dont je viens de finir le premier jet.
En apparence, tout va bien donc.
En coulisse, un gros ballon était gonflé à bloc et m’empêchait de respirer.
Je me suis mise une pression énorme. Je me suis concentrée seulement sur l’après écriture, sur un éventuel succès. Mes pensées n’étaient plus que négatives “personne ne le lira”, “ça ne sert à rien”, “tu perds ton temps”… jusqu’à devenir obsessionnelles.
Elles tournaient en boucle dans ma tête.
Autant te dire que je ne prenais plus aucun plaisir à écrire. Mais je continuais, en apnée, la tête contre le mur de la salle de bains.
Et comment je l’ai dégonflé
J’ai fait appel à une psychologue car la situation était devenue intenable. Je ne voulais/pouvais plus continuer à écrire dans une telle souffrance. Je voulais retrouver le plaisir d’écrire, celui que j’avais vécu en toute insouciance pour mon premier roman.
C’est elle qui a utilisé cette image de ballon pour représenter ma peur, celle de revivre une déception/trahison avec mes autres romans. Au lieu de l’affronter, j'ai tenté de l’ignorer, lui laissant ainsi toute la place pour gonfler et m’empêcher de vivre.
Pour le faire dégonfler, elle m’a proposé un exercice:
imaginer le pire scénario possible.
Je ne te cache pas que lorsqu'elle m’a dit ça, je n’ai pas sauté au plafond. Mais, j’ai tout de suite su qu’elle avait raison. Il fallait que j’affronte ma peur pour la faire dégonfler.
Toutes les deux, nous avons élaboré le pire scénario. Je ne vais te le décrire ici mais disons qu’il contenait des commentaires assassins, une maison d’édition pas ravie et de la déception dans les yeux de mes enfants. 😰
Elle m’a ensuite demandé de le répéter tous les jours dans ma tête mais je n’y arrivais pas. J’ai donc décidé de m’enregistrer en mode drama queen pour m’écouter tous les jours pendant 15 jours.
Au début, je ne vais pas te mentir, ça a été l’horreur ! Je pleurais à chaque fois. J’avais une grosse boule coincée dans la gorge. Mais je me suis accrochée car je savais/sentais que cet exercice était le bon, qu’il allait m’aider à passer une étape.
J’ai continué et petit à petit, le ballon s’est mis à dégonfler.
Et je ne plaisante pas.
J’ai vraiment eu l’impression physique qu’un ballon se dégonflait à l’intérieur de moi.
Je me suis mise à mieux respirer, à avoir plus d’espace pour penser, pour créer.
Le scénario catastrophe ne me paraissait plus si horrible que ça. Et surtout, j’ai commencé à me dire : “si jamais ça devait arriver, tu sauras réagir comme il faut.
Enjoy the process*
*Apprécie le processus
Je me suis rendu compte de la pression inhumaine que je m’étais mise sur les épaules. J’étais tellement focalisée sur le résultat que j’en avais oublié l’essentiel : prendre du plaisir à écrire.
Enjoy the process.
Cette phrase, je l’ai entendue de nombreuses fois. Je comprenais bien le sens mais je n’arrivais pas à l’appliquer.
Depuis que j’ai réalisé cet exercice, j’ai repris goût à l’écriture. J’ai fini le premier jet de mon nouveau roman dans un plaisir immense. J’en viens à me dire que le succès ne sera qu’un bonus, la cerise sur le gâteau déjà délicieux.
Mais ça va même plus loin. Le ballon était tellement gros qu’il m’empêchait de vivre tout simplement. La pression de “réussir” dans l’écriture était telle que je n’avais plus d’espace mental pour affronter d’autres pans de ma vie.
Le ballon a-t-il disparu ?
Non, pas complètement. Et ce n’est pas le but de cet exercice.
La peur fait partie de la vie. Ne pas avoir peur est impossible et serait même dangereux. La peur est un précieux indicateur. Elle est là pour nous alerter, nous protéger. Tout est dans le bon dosage et dans le fait de ne pas se laisser dominer par elle.
La peur doit rester un petit ballon facile à mettre de côté.
👉 Donc si un jour tu es étouffée par une peur, fais l’exercice du scénario catastrophe et dégonfle ton ballon
🥳Nouvelle de la semaine
Tu l’auras donc compris : j’ai fini le premier jet de mon troisième roman…et en prenant un plaisir fou à l’écrire ! C’est ça le plus important à mes yeux.
À présent, je le laisse reposer quelques semaines pour entamer la phase de ré-écriture, la phase que j’adoooooore — Tu sens l’ironie ? 😅
J’ai très hâte de pouvoir le publier. Cette histoire me tient beaucoup à cœur et je t’avoue que j’ai été émue d’écrire la fin…
Je suis en train de réfléchir à l’éventualité d’organiser un lancement. Mais ça me fait peur ! Ah tiens, revoilà le ballon qui se gonfle!
Il faut que je trouve un endroit — bon, ça c’est possible (ça sera du côté de Clermont-Ferrand très certainement, mais si tu connais un endroit sympa, n’hésite pas à me dire) mais le plus dur pour moi est d’être le centre d’intérêt. Je DÉTESTE ça !!
Je te tiendrai au courant.
3 coups de cœur feelgood♥️
Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas partagé mes coups de cœur et ça me faisait envie.
En ce moment, j’ai besoin de douceur et de beaux sentiments, comme toute bonne hypersensible vivant dans un monde de brutes.
J’ai trouvé 2 films et 1 série Netflix à regarder sans modération
Les films:
La dolce villa : une histoire de nouvelle vie sur fond de paysages italiens magiques.
The wedding season: un film drôle et romantique qui fait du bien.
La série:
À fleur d’eau: une série sud-africaine pleine de bons sentiments et de paysages à couper le souffle.
Voilà, c’est tout pour cette semaine. Cette newsletter t’a plu ? Un like, un commentaire, une mention sur les réseaux sociaux, un partage à une amie et je serai la plus heureuse. Merci ♥️♥️♥️
Belle analogie ce ballon 🎈
Vu que j’adore ta « plume » je rajoute tes livres sur ma wish list 🥰
C’est fou la pression qu’on peut se mettre… et oui, tu as raison, il ne faut faire une confiance aveugle à personne 🙌 félicitations pour le premier jet de ton nouveau roman ! 👏