Les conseils que j'aurais aimé recevoir avant de publier mon 1er roman
Conseils applicables pour chaque prise de décision
Il y a peu, je me suis rendu compte d’une chose essentielle. Je pensais pourtant avoir tourné la page et avancé mais plusieurs personnes m’ont aidée à prendre conscience que ce n’était pas le cas. Mon problème est que
je n’ai toujours pas fait le deuil du non-succès de mon premier roman.
Retour en arrière.
Avant de continuer ta lecture, si tu ne me connais pas encore, sache que moi c’est Anne, je suis écrivaine et coach en écriture et cette newsletter est là pour t’encourager à vivre une vie créative = une vie qui te ressemble sans te soucier des diktats de la société. Allez, on reprend !
Nous sommes en 2019. Après avoir fini parmi les 12 finalistes du prestigieux concours de nouvelles du prix Écrire au Féminin (Virginie Grimaldi a aussi fini finaliste de ce concours, je dis ça, je dis rien 😉), je me suis donné un nouveau challenge : écrire un roman.
Je n’avais pas vraiment d’attente. Oui, bien sûr, je ne vais pas te mentir : au fond de moi, j’espérais que quelqu’un le lise mais pas plus que ça.
Une fois mon roman J’aimerais être comme vous écrit, je me suis dit “je vais tenter de l’envoyer à des maisons d’édition”. J’en ai contacté 5 ou 6 dont une maison d’édition suisse que j’avais trouvée sur Instagram. J’ai envoyé mon manuscrit à cette dernière un mardi matin. à 17h, je reçois un MP sur Instagram (on était déjà en contact) me disant qu’elle avait ouvert mon manuscrit par curiosité et qu’elle était sous le charme. Et le lendemain matin, en ouvrant mon compte Instagram, je vois une publication de cette maison d’édition avec une photo de mon manuscrit qui dit “une auteure ne le sait pas encore mais elle va trouver un contrat d’édition dans sa boîte mail ce matin”. J’ouvre ma boîte mail et effectivement, le contrat était bien là. Stupeur, joie mais tout de suite doutes. Si c’est arrivé aussi vite, c’est forcément une arnaque. Je n’y connais encore pas grand chose mais j’ai quand même lu que certaines maisons d’édition étaient des arnaques car elles demandaient de l’argent aux auteurs. Je ne m’emballe pas donc et attends d’avoir un échange au téléphone avec l’éditrice.
Cet appel a lieu quelques jours plus tard. L’éditrice se dit emballée par mon roman, tout en me disant bien que j’allais devoir réécrire pas mal de choses. Ce détail me rassure car je me dis qu’elle est experte dans son domaine. Elle me présente la maison d’édition mais surtout elle me dit tout ce qu’elle va m’apporter. Pour résumer sa promesse :
20 000 exemplaires et des passages dans tous les grands médias
Avance rapide.
2 ans plus tard, 300 exemplaires vendus et aucun passage média.
La douche est plus que froide et la déception amère comme un citron pas mûr. Je récupère les droits de mon roman, pleure un bon coup et passe à autre chose.
Enfin, ça, c’est que j’ai cru. Mais en réalité, je n’ai jamais digéré cette désillusion. Non, ce n’est pas le bon mot. Je l’ai vécu comme une trahison. Une trahison d’autant plus terrible que je n’avais pas tous ces rêves en tête avant que cette éditrice me les implante. J’y ai cru, j’en ai rêvé, je l’ai espéré. Mais il n’y a rien eu.
Je suis heureuse d’avoir pris conscience de cette réalité car à présent, je peux entamer mon deuil (car c’est bien de ça qu’il s’agit) pour avancer.
Je sais qu’aux yeux de beaucoup cela semble bizarre de dire que j’étais bloquée. Après tout, j’ai écrit un 2ème roman, Le Club des Parents (presque) au Bout du Rouleau, vendu à plus de 2500 exemplaires. Oui mais voilà, j’ai un goût d’inachevé, un regret qui me ronge, une petite revanche à prendre. Et je sais que tant que je ne l’aurai pas fait, je resterai bloquée. Et ça, je le refuse.
Mes conseils
Lorsque j’en ai parlé sur LinkedIn l’autre jour, une abonnée (hello Lara 👋) m’a demandé quels conseils je donnerais à des personnes pour qu’elles ne vivent pas la même chose que moi. Les voici.
S’écouter
Je ne sais pas si tu as remarqué mais les fois où on se dit “si j’avais su, je n’aurais pas fait ça”, au fond de nous et avec du recul, on se rend compte qu’en fait, on savait. On les avait vus les “red flags”, les bras qui agitaient des drapeaux rouges en mode “fuis tant qu’il est encore temps”. Quand mon éditrice me promettait monts et merveilles, j’avais cette petite voix qui me disait “c’est trop beau pour être vrai, elle pipote”. Mais j’avais trop envie d’y croire. Elle m’a dit tout ce que j’avais envie d’entendre et j’ai refusé de m’écouter, moi.
Poser les bonnes questions
Lorsqu’on est face à une personne “experte” on a parfois peur de poser des questions. On ne veut pas risquer de paraître bête ou on se dit qu’on le fera plus tard. Mais c’est une erreur. Il faut toujours dire quand on ne comprend pas quelque chose ou lorsqu’on a besoin d’avoir plus de détails. Si la personne le prend mal ou répond à côté, red flag supplémentaire !
Demander conseils
Il faut trouver des personnes qui sont éditées dans la même maison d’édition pour leur poser des questions. Bon, je t’avoue que c’est que j’ai fait et cela ne m’a pas empêchée de me tromper… Mais ce conseil reste pertinent et permet souvent de se protéger.
Se respecter
Ne brade jamais tes rêves. J’aurais dû attendre les réponses d’autres maisons d’édition. J’aurais dû demander conseil à plus de personnes. Mais voilà, j’étais tellement contente que quelqu’un me dise oui que je n’ai pas été regardante sur la qualité. C’est d’ailleurs un gros problème du milieu de l’édition : les professionnels ont tendance à profiter du fait que voir son livre publié est un rêve pour beaucoup. C’est un peu comme s’ils disaient “on est déjà bien gentils de te publier, ne sois pas regardante.”
C’est vraiment un aspect qui me met en colère.
Donc, je te le répète : ne brade jamais ton rêve.
❤️Tes coups de cœur
Cette semaine, j’ai envie de changer un peu en te demandant de me partager tes coups de cœur : lecture, ciné, séries, articles, newsletters, podcasts… tout ce qui t’a inspirée ces derniers temps.
Tu peux partager en réponse à ce mail ou sur Instagram. Hâte d’avoir tes inspirations !
Je te comprends à fond ! Bon courage pour la suite et surtout pour ton prochain roman ! J’ai lu le deuxième et il est génial !