Arrêtons de mettre la pression sur les femmes!

ou la limite du développement personnel

“Il faut lâcher prise.”

“Ose t’affirmer.”

“Ne sois plus timide.”

❌STOP❌

Je n’en peux plus de tous ces discours culpabilisants adressés aux femmes et souvent véhiculés…par des femmes !

La semaine dernière, je me suis désabonnée d’une coach de vie très connue car je ne supportais plus ses discours qui ajoutent un poids supplémentaire sur les épaules des femmes déjà surchargées.

Et coïncidence — ou pas — j’ai lu le livre de Mona Chollet, l’excellent Résister à la culpabilisation (éditions Zones).

Ma culpabilité

Avant de parler de la culpabilité qui pèse sur les femmes, j’aimerais te parler de la mienne. Toute ma vie, je me suis sentie coupable.

❌de ne pas assez réviser pour mes examens (avoir des bons résultats sans trimer, ce n’est pas normal)

❌de ne pas vouloir avoir des enfants quand j’avais 20 ans alors que toutes mes copines fondaient devant les bébés

❌de vouloir un enfant après 30 ans parce que c’était trop tard

❌de ne pas être une assez bonne mère (mère et culpabilité sont presque synonymes. J’en parle beaucoup dans mon roman Le Club des parents (presque) au bout du rouleau)

Quand je suis devant Netflix, je culpabilise de ne pas travailler assez. Quand je travaille, je culpabilise de ne pas me reposer et de prendre soin de ma santé mentale et physique.

En d’autres termes, je ne me fous jamais la paix et je ne m’autorise pas le bonheur*.

*Très très dur d’écrire ces mots car je me rends compte à quel point je suis dure avec moi-même mais indispensable de dire la vérité.

Et je sais que je ne suis malheureusement pas la seule…

Accusées, levez-vous !

Tu es une femme ? Alors, tu as tort !

Mona Chollet l’explique très bien dans son livre, Résister à la culpabilisation, dans l’inconscient (parfois pas si inconscient que ça), les femmes sont coupables.

Je ne vais faire un résumé express de cet excellent livre, cela ne lui ferait pas justice, mais disons que nous pouvons dire merci à la religion judéo-chrétienne et son mythe d’Adam et Eve, en grande partie responsable de cet état de fait. D’où sa couverture 👇

Loin de moi l’idée de polémiquer en parlant religion. Le message le plus percutant véhiculé par Mona Chollet, et qui correspond à un constat que j’ai commencé à faire il y a quelque temps est le suivant :

la société reproche aux femmes des attitudes ou des actions, provoquées par cette même société qui les maltraite !

Voici quelques extraits du livre qui m’ont beaucoup marquée :

👉 sur le fait que les femmes s’excusent trop

Le leur reprocher revient alors à leur faire porter la responsabilité d’une situation qu’elles subissent : leur attitude reflète la façon dont le monde les traite, qu’elles ont incorporée. Si on veut qu’elles aient confiance en elles, il faut changer les conditions dans lesquelles elles évoluent.

👉sur leur manque de confiance en elles dans le milieu professionnel

On en conclut invariablement que les femmes devraient avoir autant confiance en elles que les hommes. Ma suggestion serait plutôt que les hommes arrêtent de baratiner afin d’obtenir des postes pour lesquels ils ne sont pas qualifiés.

👉sur le syndrome de l’impostrice

Depuis des décennies, on conseille aux femmes de se débarrasser de leur syndrome de l’impostrice en faisant montre d’une confiance en elles sans limite. Mais ce genre de conseils individualisent un problème qui est structurel. Il n’est pas absurde d’avoir l’ai menacée quand la réalité est menaçante.

Et on fait quoi alors ?

Il ne s’agit pas de se “contenter” du statut de victime mais de remettre les faits dans un contexte. Pour ma part, comprendre que mes réactions et mes attitudes ne sont pas forcément que de mon fait ou de mon contexte familial m’aide beaucoup au quotidien.

Cela enlève une couche de culpabilité + ça donne des pistes pour aller de l’avant.

Quand on est malade, poser un diagnostic ne permet pas de guérir mais c’est la base pour savoir quel traitement choisir. Ici, c’est la même chose. Dire aux femmes ‘vous n’êtes pas responsables de tout’ ne va pas créer l’égalité femmes-hommes mais cela permet de libérer les femmes d’un poids dont elles n’ont pas besoin pour avancer. c’est une étape qui me semble indispensable pour elles mais aussi pour la société dans son ensemble qui doit se remettre en question.

Au moment où j’écris cet article sort un épisode de podcast (My Marketing Podcast, de Sandie et Laurie Giacobi) dans lequel j’ai eu la chance de témoigner aux côtés de 6 autres expert(e)s. Il pose la question : “comment développer la visibilité des femmes”. Ce que j’ai dit — en substance :

“Il faut que les médias et la société en général se remettent en question en questionnant les biais cognitifs, que nous avons tous et toutes. Il est temps d’arrêter de se cacher derrière des fausses excuses du style ‘il n’y a pas de femmes expertes dans tel domaine’.”

L’égalité femmes-hommes ne peut pas seulement reposer sur les épaules des femmes.

Voilà pourquoi je n’en peux plus d’entendre des gourous du développement personnel faire peser la responsabilité uniquement sur les femmes.

Ça ne suffit pas.

Ça ne suffit plus.

Oui, nous les femmes, nous sommes fortes et pouvons soulever des montagnes. Mais si la société pouvait nous aider en glissant un orteil sous la montagne pour nous faciliter le travail, ça serait pas mal, non ?😉

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Vis ma vie d’écrivaine

Je me tâte.

Non, pas littéralement. Chasse cette image de ta tête🤣.

En ce moment, je suis indécise quant au chemin à prendre pour mon roman n°3. Comme tu le sais (peut-être), j’ai fini de rédiger le premier jet. Il se repose donc gentiment avant que j’entame la phase de ré-écriture.

Mais je me pose quand même dès à présent des questions sur la suite.

Plus précisément une question : est-ce que je tente de l’envoyer à des maisons d’édition ou bien est-ce que je fais le choix directement de l’auto-édition ?

D’après les conseils glanés auprès de personnes expertes, si je veux tenter une maison d’édition, il est préférable que je ne le publie pas directement.

Voilà tout ce qui se passe dans ma tête:

• j’ai envie (besoin ?) d’avoir une VRAIE maison d’édition qui me soutienne pour croire en moi en tant qu’écrivaine

• chercher une validation extérieure n’est pas sain, mieux vaut nourrir la validation interne

• si je vais en maison d’édition, rien ne me garantit qu’ils me traiteront bien

• si je ne vais pas en maison d’édition, j’ai l’impression que je renonce à un rêve ou du moins que je ne vais pas au bout d’un projet — par peur ? par clairvoyance ?

Bref, c’est le gros b*rdel 🤣🤣🤣

Je te tiendrai au courant de ma prise de décision. Ce qui est sûr c’est que je publierai ce roman, d’une manière ou d’une autre !

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Un coup de cœur ❤️

Juste une série qui fait du bien et qui me fait rire : Resident Alien sur Netflix. Décalé, piquant, marrant.

Si tu as lu jusqu’au bout, merci ! Et si tu peux mettre un petit like, commentaire ou si tu as envie de partager, alors là, je t’envoie des bisous 😘😘😘